Historien de l’art et archéologue de formation, Hugues de Lambilly est chef de projet 3D dans le cabinet de géomètres TPLM 3D. Il a suivi une formation d’une semaine sur les techniques d’acquisition en topographie à l’INSA Strasbourg, grâce à laquelle il s’est approprié les bases scientifiques de la discipline.
Pourquoi avoir fait le choix de cette formation courte, et pourquoi à l’INSA Strasbourg ?
C’était la demande de mes employeurs, fondateurs de TPLM 3D et topographes diplômés de l’INSA Strasbourg. Ma formation initiale est en histoire de l’art et archéologie, ils souhaitaient me mettre à niveau en topographie, pour acquérir les bases et le vocabulaire du métier. Le but pour moi est de faire le pont entre mes études en histoire de l’art et le métier de géomètre.
Pouvez-vous nous parler de votre métier ? Quel était le besoin par rapport à votre poste ?
Je suis chef de projet en numérisation et modélisation 3D, ce qui implique des relevés scanner 3D et des relevés topographiques. Voilà pourquoi il était nécessaire que je sois à niveau. Plus jeune, j’ai fait de la topographie lors des chantiers de fouille, mais ce n’était pas au niveau du géomètre.
J’interviens préférentiellement sur les ouvrages patrimoniaux – nous travaillons notamment sur des monastères, des cathédrales, des monuments historiques…- mais aussi sur d’autres types d’ouvrages comme des centrales nucléaires, des industries ou des plateformes pétrolières.
Comment s’est déroulée la formation ?
Elle a duré une semaine. Elle comportait une partie théorique, avec les calculs, formules et raisonnements, et une partie terrain de mise en pratique. J’avais la chance d’être seul, avec Jacques Ledig comme enseignant. La formation était vraiment adaptée à mes besoins et prérequis.
C’était vraiment très bien, très complet. J’ai beaucoup apprécié d’être en cours particulier, adapté à mon rythme. La relation avec les enseignants était très sympathique.
Que vous a-t-elle apporté ?
Une meilleure compréhension des besoins de précision et de contrôle. J’ai pu aborder la théorie des erreurs et les calculs de compensation permettant d’obtenir les résultats les plus précis à partir d’une série de mesures, et la manière de les compenser. En effet, en fonction des chantiers sur lesquels nous intervenons, la précision demandée peut être inférieure au millimètre.
Je saisis mieux la manière dont réfléchissent et travaillent mes collègues, comment ils utilisent un théodolite[1] et les calculs inhérents.
La recommanderiez-vous et si oui, quels conseils donneriez-vous aux candidats ?
Oui, tout-à-fait. Pour ceux qui ne sont pas du métier, elle permet de mieux comprendre les besoins et les spécificités de la profession. Elle est approfondie, tant dans la théorie que dans la pratique. Elle est vraiment adaptée aux entreprises comme TPLM 3D.
Propos recueillis par Stéphanie Robert
[1] Principal instrument de mesure du géomètre
Je témoigne