Les BIM à l’INSA Strasbourg – 3 : Côté ingénieurs du bâtiment

Quels sont les enjeux des BIM pour les métiers de l’ingénierie ? Pour le génie civil, en devenant des outils de gestion, ils représentent une facilité et un gain de temps considérables. Ce travail de développement est confié aux étudiants et diplômés.

 

Axe 3 – Génie civil et BTP : le BIM, le couteau suisse numérique rêvé

 

Les BIM ont émergé dans la spécialité depuis deux ans, avec l’arrivée de PFE dédiés à cette question. D’abord 2, puis 5 cette année.

« Nos étudiants sont autant amenés à utiliser cette technologie (pour la gestion de projets, la direction de travaux) qu’à la faire évoluer, à la développer » explique Vincent Steiner, enseignant dans la spécialité. Au-delà de la représentation 3D du bâtiment, ce qui intéresse surtout les entreprises du BTP est le développement de l’outil comme outil de gestion, un logiciel qui devient capable de traiter les données et de faciliter les calculs en tout genre, jusque-là, fastidieux, réalisés à la main, avec des liasses de papiers. « Ce travail de développement est demandé par les entreprises à travers des PFE et le recrutement de jeunes ingénieurs ».

Pour le groupe Bouygues, des étudiants ont développé l’outil pour qu’il s’intègre à ceux de planification et de gestion de chantier de l’entreprise.

Ainsi, le BIM permet de calculer facilement les matériaux nécessaires, les volumes et surfaces, d’estimer la main d’œuvre, de prévoir et de gérer les équipes, etc. Un autre étudiant en a fait un outil de réception de chantier, les informations sont centralisées et gérées sur la maquette numérique. Un autre l’a développé comme outil d’aide à la facturation (estimation précise de la somme des travaux effectués dans le mois).

Un autre PFE a consisté à connecter la maquette architecte à l’outil de planification de l’entreprise pour y répercuter les changements de l’architecte. Autre exemple : l’adaptation de la maquette numérique à l’habitat social qui voit intervenir une foule de petites entreprises dans des logements habités. En somme, le BIM devient le couteau suisse numérique rêvé, capable de faciliter, d’accélérer le travail et de réduire les sources d’erreurs, à de nombreuses étapes.

Ceci est la face dorée du BIM, mais il comporte aussi une face moins réjouissante. Acquérir les logiciels et former le personnel représentent un investissement lourd.

« Seules les grandes entreprises peuvent se le permettre. Les BIM seront obligatoires au-delà d’un certain seuil de budget, ce qui mettra en difficulté des petites entreprises » tempère l’enseignant.

Pas de cours pour l’instant en génie civil, mais la question se pose. Comment l’intégrer sans rogner les matières fondamentales ? Le format du cours électif qui mêle plusieurs spécialités est envisagé.

par Stéphanie Robert

Source image à la une: shutterstock_275999234©Lifestyle Graphic

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